ÀGIR À REBOURS













On ne s’étonnera pas de trouver, en récoltant à même la terre ce dont on a besoin pour créer, les résidus de notre ère, choses désuètes, ou abandonnées. On y trouvera aussi l’évidence d’une perte, d’un effacement. Bien que de remédier à la situation soit difficile à envisager, par l’art, il est possible de ralentir et de prendre conscience des zones marquées par cette absence, En manipulant et en s’interrogeant sur les trajectoires et les temporalités des matériaux à notre portée – que ce soit une perle, un brin d’herbe désignée mauvaise, ou un bout de styromousse repêché en bordure d’un ruisseau –, il devient concevable d’entrevoir les liens étroits qui relient toute matière terrestre, et de se sensibiliser au sujet de notre impact sur cette dernière.















1
Documentation du projet That which grows wild and profusely, Carrie Allison, présenté par Centre for Art Tapes, Halifax, 2020.

2
Liste de matériaux et outils de perlage, Carrie Allison, 2021.

3
Lettres à Alice, Présentées dans l’exposition Par-delà la forêt se trouve un jardin, Galerie de l’UQAM, 2021.



4
Écorçage de nerprun et cueillette de vergerettes du Canada en vue de la fabrication de teintures, 2021. Image de documentation.

5
Citation de Pattie O’Green. Manifeste céleste, aventures spirituelles en bottes à cap. Présentée à L’imprimerie, 2022

6
Clearing, catalogue d’exposition, commissariée par Claire Dykhuis. MSVU Art Gallery, 2019.
7
UCC Harlo, United, Maison Subtext Recordings, 2019.

8
Expérimentations, résidence de création au centre Est-Nord-Est, Maude Arès, 2020-2021. Photos : Maude Arès, Cynthia Girard-Renard.